Avant chaque rencontre à l’extérieur, nous vous proposons de partir à la découverte d’un salarié du club pour en apprendre davantage sur ces personnes qui travaillent quotidiennement au développement du SO Cholet et leurs métiers. Aujourd’hui, portrait de Lucien Renaudin, responsable de la section féminine du SOC.
Lucien, est-ce que tu peux nous raconter ton parcours qui t’a emmené jusqu’ici ?
J’ai obtenu un baccalauréat scientifique à Nantes. Ensuite, j’ai poursuivi mes études en Licence STAPS mention Entraînement Sportif. J’ai obtenu mon diplôme l’année dernière, et en parallèle de ma formation universitaire j’ai également obtenu mon BMF (Brevet de Moniteur de Football) avec le club de Dresny-Plessé (Loire-Atlantique) où j’avais en charge la catégorie U13 masculine. Suite à ça, j’ai cherché à obtenir un premier emploi dans le monde du football et l’opportunité du SO Cholet s’est présentée à moi cet été.
Peux-tu nous raconter ton lien avec le sport en général et le football ?
Depuis tout petit, je n’ai toujours fais que du football. Je suis devenu éducateur assez tôt, puisqu’au sein de mon club de Dresny-Plessé où j’évoluais en tant que joueur jusqu’à la saison dernière on nous encourage à nous investir auprès des catégories de jeunes. Dès mes 15 ans, j’ai commencé à encadrer les plus jeunes. Puis, j’ai progressivement pris en charge les U11 avant de devenir responsable des deux équipes U13 masculines.
Quel est ton rôle au sein du club ?
J’ai rejoint le club pour occuper la fonction de responsable de la section féminine. J’ai à ma charge la catégorie U15F, mais je participe aux entraînements de l’ensemble des catégories : des plus jeunes jusqu’aux Seniors F. Bien-sûr je ne suis pas seul, puisqu’on a la chance de pouvoir compter sur des bénévoles comme Axelle, Kévin, Manu’ et Mickaël. Je pense également à Alicia qui s’apprête à nous rejoindre, et enfin à Vincent qui dirige l’équipe première.
Comment s’est déroulée ton arrivée au SO Cholet ?
Initialement, j’ai postulé au poste d’analyse vidéo pour l’Académie. Jonathan, qui est le responsable de la préformation et formation au club m’a contacté pour me dire qu’il cherchait quelqu’un de plus spécialisé pour ce poste, mais il m’a immédiatement parlé de la fonction de responsable de la section féminine. C’est une opportunité qui m’a plu, donc j’ai échangé à ce sujet avec lui et mon arrivée s’est faite ainsi.
Quel était ta perception du SOC avant ton arrivée ?
Je connaissais bien évidemment l’équipe première qui évolue en National. L’image globale que j’avais, c’est celle d’un club de haut niveau. Je savais que c’était le second club majeur du Maine-et-Loire avec Angers SCO. Pour le reste, j’ai découvert l’ensemble des catégories et notamment l’Académie au moment de rejoindre le club.
Selon toi, quelles sont les compétences et qualités à avoir pour mener à bien tes missions au quotidien ?
Avant tout, il faut être organisé. Je suis arrivé il y a peu de temps, et je cherche encore à trouver les solutions pour optimiser les entraînements des différentes catégories. Lorsque l’on travaille au sein de plusieurs équipes comme c’est le cas pour moi, il faut aussi être capable d’anticiper : que ce soit pour le contenu des séances ou leur mise en place. En dehors de cela, je pense qu’il y a certaines qualités relationnelles à avoir également, à la fois avec les joueuses mais aussi avec les parents. Enfin, je dirais qu’il faut être exigeant pour ne rien laisser au hasard.
Quelles sont tes objectifs cette saison avec la section féminine ?
L’objectif premier est tout d’abord de pouvoir continuer à élargir nos effectifs, en recrutant un maximum de joueuses pour continuer à se développer et parvenir à avoir deux équipes par catégorie. Forcément, à partir du moment où on augmente la quantité de joueuses à disposition, alors on va aussi pouvoir améliorer la qualité au sein de nos effectifs.
D’un point de vue purement sportif, un des objectifs principaux est notamment de terminer 1er de la poule de D1F avec notre équipe U18F afin de pouvoir nous inscrire au niveau régional la saison prochaine. Il y aura également la Coupe, où l’on pourra j’espère se mesurer à des équipes de niveau régional et réaliser un parcours identique à celui de la saison dernière. En ce qui concerne l’équipe Senior F, l’objectif est de se maintenir en R1F pour continuer à se développer même si j’ai moins de responsabilités sur cette équipe.
Quelle vision as-tu du championnat de National en tant qu’éducateur et passionné de football ?
Honnêtement, je ne me rendais pas compte au moment d’arrivée de l’ampleur de ce championnat. Enfaite, on se rend compte qu’il y a tous les éléments d’un championnat professionnel. Je ne pensais pas que c’était aussi développé. Même lors des séances d’entraînements du groupe professionnel que j’ai eu l’occasion de regarder, c’est inspirant et on se rend compte du niveau de jeu.
Quelles sont les principales différences entre le football féminin et le football masculin selon toi ?
Pour commencer, je dirais que les filles sont plus à l’écoute. Pour encadrer les séances, c’est forcément plus confortable en tant qu’éducateur. Après, l’intensité à l’entraînement et en match n’est pas la même. Ici, tous les garçons sont particulièrement investis puisqu’il y a une sélection qui s’effectue à l’entrée, ce qui n’est pas le cas pour les filles. Chacun peut donc venir et évoluer au niveau qu’elle souhaite, avec le degré d’investissement qui en découle.
J’ai remarqué également qu’elles sont peut être un peu plus sensible aux encouragements, puisqu’elles ont vraiment besoin que l’on soit derrière elles pour les guider. Je pense que c’est logique étant donné que certaines sont débutantes. Pour autant, je les trouve travailleuse. On a mis en place un planning d’entraînement à effectuer chez soi, et il est vraiment très important de le suivre. Je sens que ça commence à porter ses fruits lorsque l’on se retrouve lors des séances d’entraînements. J’en déduis qu’elles sont nombreuses à s’investir et à s’appliquer !
Pour en revenir au terrain et à notre passion commune, peux-tu nous dire quel est le joueur que tu préfères ?
Karim Benzema, sans hésitation (rires). C’est vraiment un bosseur, et un exemple à suivre pour les joueuses. Sur le terrain, son travail sans ballon est impressionnant. C’est un joueur qui a la capacité de créer des espaces au départ de l’action et de se retrouver également à la finition. Il pense au collectif avant tout, mais ça ne l’empêche pas de marquer beaucoup de buts.
Et enfin, quel est celui dont la mentalité te ressemblerait le plus ?
Je vais dire Nicolas Pallois (rires). Il renvoie l’image de quelqu’un de sérieux et travailleur, mais pour autant on sent que c’est quelqu’un qui apporte une bonne ambiance au sein du groupe et qui sait aussi plaisanter lorsqu’il peut se permettre de le faire. C’est ce type de comportement qui me catégorise, et j’aimerais pouvoir instaurer cela au sein de mon groupe : savoir faire la différence entre les moments où l’on peut se détendre, et les moments où l’on doit être sérieux et concentré. Et surtout, son joli crâne chauve me rappelle celui de Manu’ !
Merci à Lucien pour cet entretien et bonne saison à lui !
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