Walid Nouiouira

Âgé de 19 ans, Walid Nouiouira est un vrai passionné de foot. Après quelques saisons en tant que joueur, il continue à porter haut les valeurs de ce sport en revêtant un tout autre maillot, celui d’arbitre. Mais après une belle saison 2019-2020, le jeune-homme revient sur l’injustice qu’il vit aujourd’hui. Rencontre.

« Peux-tu nous présenter ton parcours jusqu’à ton arrivée au SOC ?

Bonjour à tous je m’appelle donc Walid Nouiouira, j’ai 19 ans et je suis étudiant au Mans. J’ai commencé le foot dans mon pays de naissance en Italie, puis je suis venu en France avec ma famille. J’ai d’abord joué à l’ASPTT Cholet (Aujourd’hui FC Cholet) puis au SOC pendant 3 saisons, avant de me mettre à l’arbitrage avec le club.

Depuis combien d’année arbitres-tu ?

Depuis 2015 ! J’ai d’abord évolué en tant qu’arbitre départemental durant 2 saisons, puis j’ai passé l’examen de la Ligue ou j’ai obtenu la meilleure note. J’ai donc évolué en tant que « Jeune Arbitre de Ligue » (JAL) et en fin de saison 2019, j’ai décrocher l’unique place qui me permettait de monter dans le groupe « JAL Élite ». 

Veux-tu en faire ton métier ?

Je pense que lorsque l’on fait quelque chose par passion, il faut se donner à fond. Je procède toujours de cette manière, c’est ma façon de penser. Pour ma part je me concentre pleinement dans l’arbitrage, que ce soit au niveau du temps passé ou de la préparation athlétique. Il est nécessaire de s’entraîner pour tenir le rythme, car le week-end il faut être partout. Pour l’anecdote, je me souviens des examens physiques et de certaines finales que j’ai pu arbitré durant le ramadan. C’était dur, mais trop important pour renoncer ! Je me donne donc à 100% pour arbitrer au plus haut niveau possible.

As-tu une référence en tant qu’arbitre ?

Je n’ai pas de référence en particulier, même si l’arbitrage Anglais est celui vers lequel les formateurs essaient de nous faire tendre, avec un jeu où les contact sont plus tolérés. 

Quel est ton meilleur souvenir ?

A chaque fin de saison grâce à mon classement, j’ai l’honneur d’arbitrer des finales qui sont très spéciales, les joueurs veulent gagner et il y a beaucoup de supporters. Mon meilleur match était une opposition de U19 Nationaux entre le FC Nantes et le Stade Rennais à Marcel Saupin. le stade était plein à craquer, tous les ultras de la Brigade Loire s’étaient déplacés. On se serait cru dans un match professionnel, une grande ambiance, des tifos et beaucoup de pression.

Que s’est-il passé lors de tes précédents examens ? 

La saison dernière, je suis arrivé premier sur le terrain (les arbitres sont classés comme les équipes : les premiers montent et les derniers descendent). Nous sommes observés sur les terrains par des inspecteurs qui nous attribuent une note, et nous passons des examens théoriques écrits sur les lois du jeu. Dans le groupe JAL élite nous sommes dix et en fin de saison les meilleurs sont présentés à l’examen fédéral (environs 50 arbitres de toute la France y participent). L’objectif est d’évoluer en tant qu’arbitre central de U17 nationaux, et cela à travers toute la France. Au mois de juin à l’annonce des candidats gagnants, mon nom n’est pas ressorti malgré mes bons résultats théoriques et ma première place sur le terrain. Non seulement je n’ai pas été choisi, mais la Ligue a préféré laisser deux places vides sur 4 présentables maximum. S’ajoute à cela, qu’il y a un critère d’âge et que pour mon cas je ne pourrai plus jamais le passer pour atteindre le haut niveau. Je suis contraint alors d’arbitrer au maximum en R1, et cela jusqu’à la fin de ma carrière.

As-tu fais appel de cette décision ?

Tout d’abord, cette décision m’a beaucoup blessé car pour moi c’est une grande injustice. Tout mon investissement et ma détermination se sont envolés sur cette décision. J’ai d’abord demandé à mes formateurs les raisons de cela, mais ils m’ont laissé dans le flou. J’ai donc interpellé Daniel Delaunay (Responsable de l’Arbitrage) ainsi que Christophe Fayard (Directeur Général). Après étude de mon cas, ils ont fait la même conclusion que moi. Le responsable juridique du club a rédigé une lettre recommandée pour saisir la commission régionale de l’arbitrage, dont nous n’avons aucune réponse à ce jour. La date de l’examen est déjà passée, les arbitres qui ont été choisis se sont rendu à l’INF-Clairefontaine il y a deux semaines.

Que penses-tu faire désormais ?

Suite à ce qu’il m’est arrivé, j’ai décidé de m’arrêter pour cette saison afin de réfléchir sur mon avenir dans l’arbitrage.

Que pouvons-nous donc te souhaiter pour le futur, et as-tu un message à nous faire passer ?

La santé évidemment, et de la réussite dans mes études. Par ailleurs, mon cas peut être un message à tous les jeunes du club : lorsque l’on est aux portes du haut-niveau, il est important d’avoir un diplôme en guise de garantie, car nous pouvons très vite monter et redescendre en un rien de temps. Je voudrais également ajouter, que je pense très fort à Jacques Benoiton, qui nous a quitté il y a quelques temps. Il a beaucoup compté dans mes premières années d’arbitre. Lorsque je n’avais pas le permis, Jacques m’accompagnait à plus de la moitié de mes matchs. Enfin, je souhaite évidemment une belle saison au SO Cholet. »

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