Nouveau responsable depuis 10 jours de la formation et de la pré-formation au SO Cholet, Jonathan Raoul vient apporter son riche vécu au service de la jeunesse choletaise. Fort de ses nombreuses expériences, Jonathan a pris ses fonctions avec enthousiasme et l’envie de mener un projet sur le long terme avec « ses » jeunes. Entretien.
La voix est assurée, le ton passionné. Jonathan Raoul, peu avant l’entraînement des U8-U9 ce jeudi, est revenu sur son parcours et ses premiers pas au sein de l’académie du SOC. Avec des projets et des ambitions plein la tête pour la formation des jeunes, les bénévoles et les parents.
« Jonathan, quelles sont tes premières impressions sur ton arrivée au SOC ?
Jonathan Raoul : J’ai été très bien accueilli. Je suis heureux d’avoir rejoint le SOC. Je n’ai pas hésité avant de m’engager. Je suis très enthousiaste d’intégrer ce projet.
Comment se sont passés les contacts ?
Les dirigeants m’ont contacté pendant la période de Noël. J’étais encore au Qatar à ce moment-là. Avec ma femme, nous voulions revenir en France. Le SOC s’est présenté à ce moment-là.
Quel poste occupais-tu au Qatar ?
Je m’occupais depuis 2 ans de la formation des U9 aux U18 à l’Aspire Academy qui gère toutes les équipes nationales du pays. J’ai travaillé au sein d’installations incroyables, certainement les meilleures du monde. Une expérience magnifique.
Pourquoi revenir en France dès lors ?
Je vivais une superbe aventure sur le plan professionnel mais il était compliqué pour ma femme de trouver du travail au Qatar. La France nous manquait aussi. C’est pourquoi j’ai quitté mes fonctions pour rallier Cholet.
Pas vraiment la même météo non ?
Effectivement (rires) ! Mais je savais que le SOC était un bon club, qui évoluait au niveau National et qui formait de bons joueurs. Le club travaille bien chez les jeunes, a des résultats. L’image que j’en avais été positive. C’est toujours plus facile de rejoindre une équipe qui fonctionne bien pour mettre des choses en place…
Auparavant, tu as fait tes gammes en Loire-Atlantique…
Notamment oui. J’ai intégré le Pôle espoir de Saint-Sébastien-sur-Loire en 2011. J’en étais le directeur adjoint. Parallèlement, en 2012, j’ai rejoint le FC Nantes où j’ai été Responsable de la catégorie U12-U13 jusqu’en 2016 avant de prendre la tête de l’équipe féminine sur la saison 2016-2017.
Quelle est ta philosophie de football ?
Le football est certainement le sport le plus complexe car il y a énormément de paramètres à prendre en compte. C’est un sport difficile à découper. Disons que j’aime que mon équipe impose un rapport de force en ayant le ballon, en faisait courir l’adversaire, en allant de l’avant pour marquer des buts. Mais ce n’est pas ma priorité première chez les jeunes.
Dans quel sens ?
Mon objectif prioritaire, c’est que nos enfants prennent du plaisir à venir s’entraîner et à jouer le week-end. C’est un jeu. Pour cela, il y a certaines valeurs à inculquer. Le résultat compte, mais ce n’est pas le seul critère, loin de là.
Qu’attends-tu de tes jeunes ?
Qu’ils s’amusent ! Mais il faut d’abord comprendre, dès les U6, qu’un joueur n’a pas le ballon 98% du temps. Donc dans un premier temps, la base est simple : il faut apprendre à courir, se déplacer sur le terrain en fonction de ce qui s’y passe. C’est une culture. Il faut faire des efforts, être généreux. Il y a le jeu avec ballon et le jeu sans ballon.
Tu as déjà rencontré des parents ?
Oui, j’ai eu la chance d’en rencontrer quelques-uns. Les parents sont primordiaux. Ils connaissent mieux leurs enfants que nous, leurs réactions, leurs envies… Nous devons avoir une communication forte avec eux. La confiance doit être réciproque. J’ai beaucoup de respect pour les parents. En échange, ils doivent nous faire confiance sur l’aspect sportif pour que leurs enfants s’épanouissent. Nous ferons tout pour que cela soit le cas.
Et des bénévoles ?
Aussi oui. Ils représentent l’âme du club. Sans bénévoles, pas de club. Ce sont des ressources humaines essentielles pour une structure associative. Au SOC, les bénévoles sont très importants.
As-tu déjà des idées de changements au sein de l’organisation du SOC ?
Je m’inscris tout d’abord dans l’excellent travail fourni par François Masson. Je découvre le club. Je travaille étroitement avec Nicolas Barbier pour l’organisation. Je vois comment cela fonctionne.
Sinon, tu supportes un club en particulier ?
Je suis supporter du beau jeu ! J’adore le football. Quand j’étais au Qatar, je me couchais à plus d’1 heure du matin pour regarder la Ligue 1 avec le décalage horaire. Même en Ligue 1, je vois des aspects intéressants, je décrypte les situations de jeu. J’ai un regard critique. Donc non je ne supporte pas un club particulièrement…enfin si, le SOC maintenant !
Et en dehors, tu as des passions autres que le football ?
Voyager. J’ai visité des dizaines de pays. J’ai effectué avec ma femme un tour du monde entre 2017 et 2018. J’ai joué au football avec bon nombre de populations locales, dans des endroits où les installations ne sont pas les mêmes qu’ici. En France, on ne mesure pas la chance que nous avons d’avoir des installations comme les nôtres.
Cela a changé ton regard sur le football et la vie en général ?
Complètement. Ici nous avons des ballons, des vêtements, des chasubles…Ce matin par exemple, les gamins jouent sur un terrain synthétique. Cela nous paraît normal. Alors qu’à l’échelle du monde, c’est une vraie chance. Donc oui, voyager nous permet de tout voir différemment. En France, les conditions sont superbes. Il faut en prendre conscience. Sinon, j’aime beaucoup la lecture.
Pourquoi ?
Cela m’ouvre d’autres horizons. Actuellement, je m’intéresse à un livre sur l’architecture. Cela me permet aussi de couper du monde du football le soir.
Pour terminer, quelles sont tes ambitions à long terme avec le SO Cholet ?
Faire progresser les jeunes et organiser au mieux toute la structure sportive. À terme, notre travail doit se traduire par la présence de nos U17 et U19 au plus haut niveau en National. Les U19 y ont goûté l’an dernier, nous devons y retourner. Mais peu de clubs dans la région ont la chance d’avoir ces 2 catégories en National. Ce n’est pas simple. Et puis, bien sûr, nous devons travailler pour que des jeunes sortent de notre académie pour intégrer l’équipe première. »
L’ensemble du club te souhaite la bienvenue Jonathan !
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