Arrivé en provenance de la Haute-Vienne, Valentin Dumont (27 ans) est depuis le début de la saison le nouveau coach de la catégorie U18. Rencontre avec un coach ambitieux, souhaitant faire de sa passion un métier à temps plein.
Peux-tu te présenter aux lecteurs et nous parler de ton parcours professionnel ?
« Je m’appelle Valentin Dumont, je suis originaire de Limoges et je suis arrivé au SO Cholet en août, en tant que coach bénévole pour la catégorie U18. Je suis titulaire d’un master en préparation physique et mentale que j’ai obtenu à Tarbes en 2017 et qui m’a permis de rejoindre, juste après, le club de Limoges Football qui évoluait cette année là en National 2. En parallèle j’ai aussi passé mon BMF et mon BEF en m’occupant des jeunes de mon ancien club.
Et ton passé de joueur ?
Je fais partie de l’avant-dernière génération des U14 fédéraux (équivalent d’un championnat National chez les U14 mais qui n’existe plus aujourd’hui). J’ai d’ailleurs affronté cette année là Nenad Zekovic (entraîneur adjoint de l’équipe première) ! Par la suite j’ai joué en R1 jusqu’en U18, avant d’aller avec les U19 Nationaux de Limoges. En séniors, j’ai tenté d’aller chercher le niveau de CFA 2 où j’ai eu 2-3 bouts de match, mais je n’avais pas la volonté de lutter avec des joueurs bien plus expérimentés que moi. Arrivé à 20 ans, j’avais d’autres motivations et je jouais pour le plaisir.
Pourquoi avoir quitté ton club d’origine ?
À la sortie de mes études je m’étais donné 3 ans pour passer mes diplômes d’entraîneur (BMF – BEF), pour ensuite tenter ma chance dans un autre club. S’ajoute à cela, une mauvaise situation financière pour mon ancienne équipe, qui a du déposer le bilan en 2020 donc évidemment ça n’a pas aidé. Mais malgré cela, ma décision était prise en amont.
Comment es-tu arrivé à Cholet ?
Mon ambition première était de bouger à l’étranger dans un pays anglophone, car dès que les gens parlent anglais ça m’attire ! Mais avec la crise sanitaire c’était bien évidemment très compliqué et il faut connaître un petit peu de monde pour partir. J’ai néanmoins continué à chercher en France et j’ai vu passer l’offre du SO Cholet sur LinkedIn pour la catégorie U18. J’ai donc sauté sur l’occasion et tout s’est fait très vite avec Jonathan Raoul (responsable Formation). J’ai donc commencé une nouvelle étape dans ma carrière d’entraîneur… et ma compagne aussi ! Elle avait pris l’habitude de me suivre mais ce n’est jamais facile de changer de travail de cette manière. Au final, Cholet était le bon compromis pour nous deux.
Comment s’est passé ton intégration avec l’équipe éducative ?
Elle s’est super bien passée ! On a une équipe qui est rigoureuse, dynamique et investie pleinement dans son travail. Pour l’anecdote, Nathan Duret m’a même accueilli chez lui quelques jours lorsque je suis arrivé à Cholet. Comme mon arrivée ici s’est faite rapidement, c’était compliqué de trouver un appartement avant de débuter la saison, alors Nathan était là pour me dépanner la première semaine et ensuite j’ai fait une semaine à l’Académie avant d’avoir pu emménager définitivement avec ma compagne. C’est donc un réel plaisir de travailler avec toute l’équipe.
Et tu as assisté au séminaire de début d’année…
Le fait de rencontrer le coach de l’équipe première c’est déjà une grosse expérience, car c’est une personne expérimentée et qui a un CV qui parle pour lui. Mais au-delà de ça, on sent que ce club a une vraie volonté d’avancer avec une vision a moyen et long terme très bien pensée. J’ai aussi pu échanger avec David Augereau sur la préparation physique, car c’était le thème de mes études. C’est certainement ce qui fait la différence avec les clubs un peu plus petits, et cela permet d’avancer vers le même objectif.
Quel est ton profil en tant que coach ?
J’ai toujours été proche de mes joueurs, comme l’ont été certains de mes entraîneurs dans le passé. J’aime ce côté humain et cette relation avec mon groupe, même si parfois je peux m’emporter parce que je suis exigeant mais ça reste raisonnable. Je veux qu’il y ait aussi cette écoute mutuelle entre le joueur et le coach.
Comment caractérises-tu ton équipe ?
C’est un groupe travailleur, tenace et qui est bourré de qualité. Là où est ma frustration, c’est qu’ils ne peuvent plus démontrer leur talent en match en ce moment… En tout cas, je prends énormément de plaisir à les entraîner et j’espère qu’ils retrouveront très bientôt la compétition.
Comment vis-tu l’arrêt de la compétition ?
C’est terrible, car c’est ce qui nous motive à jouer et c’est pour cela que l’on aime ce sport. Cette petite adrénaline avant chaque week-end a disparu et c’est dommage. D’autant qu’en U18, nous jouons la Gamberdella qui est une coupe mythique. Mais c’est comme ça, c’est à nous de nous adapter et je pense que l’on sortira grandit de cette situation.
Un dernier mot pour les supporters, bénévoles et salariés ?
J’ai hâte de les revoir et je pense que l’on sera sur la bonne voie lorsque les supporters seront de retour dans les tribunes même si c’est toujours difficile de se projeter avec la situation actuelle. J’encourage aussi les gens à s’investir en tant que bénévole car c’est la base d’un club et qu’avec eux, tout est possible. »