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Jeune milieu de terrain de 20 ans, Jordan Robinand est arrivé en prêt cet été en provenance du RC Strasbourg, Après avoir disputé ses premières minutes à Dijon puis lors de la réception de Nîmes, notre milieu de terrain à la patte gauche soyeuse est revenu sur son parcours à la veille du déplacement à Versailles. Entretien.

Jordan, d’où viens-tu et quels sont tes premiers souvenirs avec le foot ?

« Je viens de Rognac, un petit village à 20 minutes de Marseille. C’est là-bas que j’ai commencé le football. Mes premiers souvenirs de foot ? Ma grand-mère venait me chercher à la sortie de l’école et on partait s’entraîner sur la terre dans mon village. »

Tu n’es pas le seul footballeur de la famille puisque ton frère l’est également. D’où vient cette passion dans la famille Robinand ?

« Oui mon frère est à Montpellier dans les équipes jeunes (U17). Nous avons trois ans d’écart. Cette passion vient de mon papa. Il a joué jusqu’en R1. Il avait son petit niveau, il touchait ses sous et on allait le voir quand on était petit. Avec mon frère, on échange beaucoup. Comme lui, j’ai connu des moments difficiles durant ma jeune carrière. On s’est soutenu, on est soudé même en étant assez loin l’un de l’autre. »

Tu commences donc le foot à Rognac puis tu t’engages à l’AS Gignac ?

« Je rejoins en U11 l’AS Gignac (maintenant le Marignane-Gignac-Côte Bleue FC) où je commence à découvrir le haut niveau et affronter les plus gros clubs. Par la suite, je m’engage à Istres en U15 et, en parallèle, j’intègre le Pôle Espoirs d’Aix-en-Provence après un nombre de sélections interminables. Malgré la pression, j’arrive à me qualifier. Parmi les 2 500 inscrits, seuls 18 ont été retenus. Je passe deux bonnes années au Pôle, tout en continuant d’évoluer avec Marignane et Istres. Par la suite, 15 ont signé dans des clubs professionnels. Je faisais partie des trois restants. »

Tu quittes donc le Pôle Espoirs. Peux-tu nous raconter ton parcours après cette déconvenue ?

« Je me relance à Istres, d’abord en U17 pendant deux ans. Mon entraîneur de l’époque me recommande auprès du coach de la National 3 et pousse pour que j’intègre le groupe. Après un entretien, il m’explique que je ne jouerai jamais. J’étais un peu bouche bée. La saison commence, je fais quand même la préparation avec les Seniors. Après deux ou trois matchs amicaux, je prouve que j’ai le niveau et je débute titulaire lors des cinq premières rencontres de championnat, à 16 ans. Malheureusement, le COVID stoppe net la saison début octobre. »

Titulaire à 16 ans en National 3, ça ne doit pas laisser indifférent certaines équipes professionnelles ?

« J’ai entendu que plusieurs clubs étaient venus voir des matchs. Mon ancien entraîneur, David Ledy, qui a longtemps joué à Strasbourg, a parlé de moi au club. J’y fais un stage, un essai concluant et je signe une convention avec le Racing. »

Tu arrives à Strasbourg et dans un centre de formation assez tard. Comment ça se passe en Alsace ?

« Oui, j’avais 17 ans. J’ai pris le deuxième chemin du footballeur on va dire. Je joue avec les U19, ça se passe très bien. Je prolonge rapidement en tant que stagiaire quelques mois après. J’arrive à être décisif très souvent, ce qui m’ouvre les portes du groupe National 3. Malheureusement, j’ai eu un moment de creux. J’ai été trop impatient, trop opportuniste. Je voulais tout de suite voir plus haut. »

Finalement, tu arrives à te frayer un chemin avec le groupe professionnel…

« J’effectue mes premiers entraînements avec les pros et mon premier stage en Turquie. J’ai dû réaliser une cinquantaine de séances sur la deuxième partie de saison avec le groupe professionnel. L’année dernière, après plusieurs blessures, j’effectue mes deux premiers groupes à Brest et Montpellier. Cependant, avec la situation sportive du club et le changement d’entraîneur, la plupart des jeunes ont fini l’année avec la réserve. »

Tu termines la saison avec l’équipe réserve et tu signes ton premier contrat professionnel avec Strasbourg en juin dernier. Quelques semaines plus tard, tu t’engages au SO Cholet en prêt. Pourquoi ce choix ?

« Avec l’arrivée du nouvel investisseur, le club et moi-même voulions que je parte en prêt. On a donc visé le National. Mon agent m’a indiqué qu’il avait plusieurs pistes, mais Cholet était le club ayant montré le plus d’intérêt. Le SOC était donc la meilleure solution. »

Lors de la préparation, tu te blesses rapidement. Tu as dû être patient avant de disputer tes premières minutes…

« J’arrive le 12 juillet et j’ai déjà deux semaines de retard sur la préparation. Je force le plus possible pour me remettre rapidement au niveau, mais je me fais une déchirure aux ischios qui m’arrête pendant six semaines. J’étais heureux de pouvoir jouer mes premières minutes face à Dijon et Nîmes. »

Déplacement à Versailles ce samedi. Comment toi et le groupe préparez cette rencontre ?

« On veut se racheter par rapport à Nîmes ! On va à Versailles pour chercher des points, avec détermination ! »

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