thiam

Alors que la 5ème journée de championnat se jouera vendredi face à l’US Orléans Loiret Football au stade Omnisports (19h30), notre défenseur gauche Abdoulkader Thiam s’est confié sur la rencontre qui attend nos Rouge et Noir. L’international mauritanien (23 ans) en a également profité pour nous en dire plus sur son parcours, son profil et sa personnalité. Entretien.

Abdoulkader, peux-tu nous raconter ton parcours qui t’a mené jusqu’ici ?

« J’ai commencé ma formation à l’AS Monaco, où j’ai effectué 5 saisons. Ensuite, j’ai rejoins ma ville d’origine en 2018 : Orléans. Après 6 mois avec la réserve de l’USO, j’ai intégré l’équipe première et j’ai signé mon premier contrat professionnel. J’ai alors découvert la Ligue 2 durant deux saisons puis le National. L’année dernière, j’ai rejoins Boulogne-sur-Mer (National) avec qui j’ai connu la relégation en National 2 avant de rejoindre le SOC cet été. »

 

Pourquoi est-ce que tu as fait le choix de rejoindre le SO Cholet cet été ?

« J’ai voulu rejoindre le SOC car c’est un club qui a une bonne notoriété dans ce championnat. D’un point de vue personnel, j’avais pour objectif de continuer à évoluer en National. J’ai pu échanger avec le directeur sportif et Stéphane Rossi, et leur discours m’a plu. J’ai eu la sensation que je pouvais jouer un rôle intéressant dans ce groupe. En plus de cela, on sait que c’est une année particulière avec les six relégations en fin de saison. C’est quelque chose que je vois comme un challenge, et je voulais le vivre. »

 

Comme tu l’as dit précédemment, tu as été formé à l’AS Monaco. Evoluer au sein d’un tel centre de formation et jouer des compétitions comme la Youth League, qu’est-ce que cela t’a apporté  ?

« Je retiens beaucoup de bonnes choses de mes années à Monaco. Intégrer un tel centre de formation, ça m’a permis de prendre en maturité. Forcément, jouer des compétitions internationales comme la Youth League, mais aussi d’autres compétitions comme la Coupe Gambardella m’a beaucoup servit. On apprend et on progresse sur différents aspects techniques, mais aussi tactiques. Je pense que ça aide à prendre de l’avance sur d’autres joueurs du même âge qui n’ont pas la chance d’évoluer dans de telles structures.

On apprend aussi à mesurer l’importance des soins, de la nutrition ou encore du travail de renforcement musculaire. »

 

Si on s’intéresse plus en détails à ton profil, qu’est-ce que tu définirais comme tes points forts et tes axes d’amélioration dans ton jeu ?

« Mon point fort, c’est d’être un soldat sur le terrain. Je suis agressif dans les duels et j’aime faire preuve de combativité. Je suis quelqu’un de discret, mais je peux être un exemple à suivre sur la façon de se comporter une fois que l’on est sur le terrain. J’ai vraiment le goût de l’effort. Techniquement, je pense avoir une bonne qualité de centre. Je peux aussi m’appuyer sur une bonne endurance, et une certaine capacité à pouvoir répéter les efforts dans mon couloir.

En ce qui concerne mes axes de progression, j’aimerais réussir à être plus juste dans les derniers gestes lorsque l’on est en phase offensive. Je pense que je dois essayer d’être plus décisif, en réussissant à réaliser davantage de passes décisives car selon moi c’est ce qu’il me manque aujourd’hui. »

 

Si on se penche maintenant sur la rencontre à venir, comment est-ce que le groupe aborde le match contre l’US Orléans Loiret Football ?

« On aborde ce match de façon classique, sans faire de différence même si l’on est conscient que c’est une équipe majeure du championnat. Je considère que la semaine dernière, on a aussi affronté une équipe majeure avec Bourg-en-Bresse. On a vu qu’on était capable de rivaliser avec ce genre d’équipes. On fait en sorte de préparer les matchs les uns après les autres, sans se mettre de pression particulière dû à l’adversaire. »

 

Tu as porté les couleurs de l’US Orléans Loiret Football durant 3 saisons, ce qui t’a permis de découvrir la Ligue 2 et le National. Quel est ton sentiment personnel à l’approche de ce match que l’on imagine particulier pour toi ?

« Bien-sûr, c’est un match particulier pour moi. En plus d’avoir évolué dans ce club pendant 3 saisons, c’est surtout la ville dont je suis originaire. Après, je pense que ce sera surtout particulier lors du match retour puisque vendredi nous serons à domicile. Pour autant, ce sera quand même spécial de recroiser la route de certains anciens coéquipiers. »

 

Quelle est ta vision sur le championnat de National cette saison ? Est-ce que tu trouves le niveau particulièrement relevé avec la présence d’un certain nombre de clubs ayant évolués dans un passé récent en Ligue 2 ?

« Je pense que même s’il y a des équipes avec des noms importants, ça reste un championnat qui est homogène. Il peut toujours y avoir des surprises, c’est ce qu’il s’est parfois passé les années précédentes donc selon moi chaque équipe à sa carte à jouer. Il faut se donner à fond et on fera les comptes à la fin. »

 

Tu entames ta troisième saison de National, et tu as déjà connu la Ligue 2 par le passé. Malgré ton jeune âge, est-ce que tu te considères que ton expérience peut déjà servir au groupe ?

« S’il y a une chose que je peux apporter, c’est l’expérience que j’ai engendré la saison dernière avec Boulogne-sur-Mer. J’ai vécu une relégation, et j’ai pu me rendre compte des points sur lesquels on a flanché et qui ont causé notre descente. Désormais, s’il y a des signes qui me rappellent ce qu’il s’est passé au sein de mon dernier club, je serais en capacité d’avertir le groupe pour que l’on puisse se dire « ça les gars, ça ne va pas… », et qu’on rectifie le tir tous ensemble pour ne pas tomber dans des spirales négatives. »

 

Pour en apprendre plus sur toi, peux-tu nous dire quel est ton joueur préféré ?

« Je vais prendre un défenseur (rires), je dirais David Alaba. Je supporte le Bayern Munich depuis tout petit, et j’ai adoré son duo avec Franck Ribéry dans le couloir gauche. C’est un joueur qui m’inspire, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Il est polyvalent et il dispose d’un très bon pied gauche. Il a fait parti des meilleurs latéraux gauches du monde, même s’il évolue désormais dans l’axe avec le Réal Madrid. J’apprécie sa combativité et le leadership qu’il dégage sur le terrain. »

 

Quels sont les coéquipiers qui t’ont le plus impressionné ? Et pourquoi ?

« Je dirais tout d’abord Fabinho, à l’AS Monaco. C’est un joueur de classe mondiale, et quand j’ai commencé à m’entraîner avec l’équipe première il m’a tout de suite mis à l’aise. Avec un tel niveau, on pourrait croire qu’il s’agit d’un joueur qui peut prendre les autres de haut, alors que ce n’est pas du tout le cas bien au contraire.

Je rajouterais aussi Abdou Diallo avec qui j’ai joué à Monaco. C’est un joueur avec des grosses qualités. Quand j’ai été surclassé avec les U19, il a été important pour moi.

Et surtout, je dirais Joseph Lopy. J’ai joué durant 2 saisons avec lui à l’US Orléans. Il apporte énormément au sein d’un groupe, que ce soit sur le terrain ou en dehors.

Enfin bien-sûr, j’ai joué avec Kylian Mbappé durant 3 ans avec l’ASM en catégorie U17 et U19. Ce qui m’a le plus marqué, c’est sa facilité à éliminer lors des uns contre uns et sa vitesse. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi sûr de ses qualités et de ce qu’il pouvait faire dans le monde du football. »

 

Quel est l’adversaire qui t’a le plus marqué ?

« Je vais dire Mounir Chouiar, lorsque j’étais en Ligue 2 avec Orléans face au RC Lens. Il était très technique, avec aussi une puissance impressionnante. Je me souviens que j’étais titulaire en latéral gauche et qu’il s’agissait de mon adversaire direct. Il provoquait souvent en un contre un, et j’ai senti qu’il était vraiment fort. »

 

Pour terminer, quel est ton meilleur souvenir dans le football jusqu’à présent ?

« Mon meilleur souvenir, c’est la qualification en Coupe d’Afrique des Nations avec la Mauritanie. Il s’agissait de la première qualification du pays dans cette compétition, en 2019. On jouait le dernier match de qualification à domicile, on voyait tout le peuple mauritanien qui nous supportait dans les rues. C’était une fierté énorme et un souvenir qui restera gravé. »

 

Merci à Abdoulkader pour cet entretien et bonne chance à lui pour la rencontre de vendredi !

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