De retour dans le groupe après avoir purgé ses 7 matchs de suspension, le milieu de terrain choletais Julien Maggiotti aborde la réception de QRM ce soir le couteau entre les dents. Pour le Corse et le SOC, le sprint final est lancé.
Bonjour Julien. Ce soir, le SOC affronte le leader du championnat, Quevilly-Rouen Métropole, en grande forme actuellement. Comment se sent le groupe ?
Julien Maggiotti : Très bien, nous avons à coeur de gagner à nouveau. Je me souviens qu’au match aller, nous avions réalisé une superbe performance (victoire 2-1) mais les deux équipes restaient sur une longue période sans jouer à cause du Covid. Là, QRM peut assurer sa montée en cas de victoire. À nous de ne pas leur offrir la possibilité de monter en Ligue 2 ce soir. On va essayer de faire en sorte qu’ils restent encore un peu en National et d’aider le Sporting club de Bastia à être champion (rires).
La fin de saison s’annonce palpitante, avec notamment 3 gros adversaires à la suite (QRM, Red Star, Bastia)…
Oui, cela serait magnifique d’aller chercher les barrages.
Le groupe y croit ?
Ah oui, on aurait signé tout de suite en début de saison si on nous avait dit que l’on aborderait le sprint final en jouant les barrages. On sait d’où l’on vient aussi, la moitié de l’effectif évoluait en National 2 ou de National 3 comme moi. La montée en Ligue 2, on y croit.
Cela pourrait être une fin en apothéose…
À Cholet, j’ai découvert un super groupe, un excellent staff, un Président et des dirigeants toujours là quand on en a besoin. Rien que pour eux, on va se battre jusqu’au bout. Le club le mérite. Et cela pourrait changer nos vies, clairement.
À titre personnel, tu reviens après 7 matchs de suspension. Comment as-tu vécu cette période ?
Pas très bien. Au début, cela m’a coupé les jambes. Mais très vite, j’ai retrouvé le moral grâce à mes coéquipiers et le staff qui m’a toujours encouragé.
Tu as pu t’entretenir physiquement ?
Oui, j’ai beaucoup bossé avec Stephen Caillault (préparateur physique) qui m’a permis de rester dans le rythme. C’est important au moment de revenir dans le groupe.
Est-ce que ce carton rouge est la plus grande injustice que tu as vécue sur un terrain de football ?
Complètement. Cela ne méritait même pas un carton jaune. La Fédération a appliqué le barème à la lettre en m’infligeant ces 7 matchs ferme. Il a fallu accepter, c’est comme ça.
Revenons sur ton profil. Aimerais-tu te fixer à un poste fixe ou est-ce que tu vois ta polyvalence comme un atout ?
Mon poste de prédilection c’est numéro 10 comme Zidane mais il n’y en a pas vraiment dans notre système tactique. De toute façon, je donne tout à partir du moment où le coach me met sur le terrain. J’aime bien jouer milieu relayeur mais il faut que je sois plus agressif dans le pressing, je dois progresser là-dessus.
Zizou était ton idole ?
Oui, c’était un excellent joueur, très technique. Pour l’anecdote, j’ai pris une photo avec lui quand j’avais 4 ans et demi…à Disneyland ! En fait, je suis allé à Disneyland pour voir Mickey et je suis reparti avec une photo avec Zizou. Comme quoi (rires)…
Tu évoques là un souvenir d’enfance. Tes liens avec la famille sont très forts. Tes proches te manquent ?
Oui bien sûr mais franchement ça va. Ma famille prend tout le temps de mes nouvelles. Je sens leur soutien.
Et pas seulement ta famille…
Oui, j’ai mes petits aussi ! À Lucciana, j’étais éducateur et j’ai aussi de leurs nouvelles tous les jours. Ils me manquent beaucoup ! Je les reverrai à la fin de la saison. D’ici là, il nous reste six finales à jouer pour aller chercher les barrages !