Marwane Elaz

Le milieu de terrain offensif du SO Cholet Marwane Elaz (24 ans) s’épanouit chez les Rouge et Noir depuis son arrivée en provenance de Concarneau l’été dernier. Décisif, précieux dans le jeu par ses mouvements et par sa capacité à éliminer dans les petits espaces, le Briviste d’origine ne cesse de monter en puissance, à l’image de ses coéquipiers. Rencontre avec un jeune homme attachant dont le talent ne demande qu’à éclore au plus haut niveau.

C’est l’histoire d’un garçon né à Brive, un 17 juin 1996. Brive-la-Gaillarde, comme on l’appelle plus communément. Sous-préfecture de la Corrèze. Terre d’adoption de deux présidents de la République, Jacques Chirac et François Hollande, le prédécesseur d’Emmanuel Macron. C’est donc dans ce département du Centre-Ouest de l’Hexagone, niché au sud de la Haute-Vienne, que Marwane Elaz a vu le jour et a grandi. Et très vite avec un ballon rond dans les pieds.

Le football dans les veines

Une évidence, pourrait-on dire. Fils notamment d’un père entraîneur de football, Abdelaziz Elaz, le petit Marwane a rapidement enfilé ses crampons pour rejoindre le rectangle vert. À 4 ans, précisément. « J’ai commencé à l’Etoile sportive de Brive, se souvient le néo-Choletais. J’ai eu ma première licence à 5 ans. Je suis resté là-bas jusqu’à mes 15 ans. » Une enfance heureuse, rythmée par les parties de foot avec les copains. Jusqu’à l’adolescence où le club d’Aurillac lui fait les yeux doux. « J’ai demandé à mes parents si je pouvais y aller. Je n’avais pas une bonne relation avec l’éducateur de mon club à ce moment-là. Ils m’ont dit oui. »

De la Corrèze au Cantal, il n’y a qu’un pas. Et 95 kms, accessoirement, que les Elaz franchissent allègrement pour tenter l’aventure. « Aurillac c’était un très bon club. J’y suis allé, j’ai joué un an et Clermont-Foot m’a repéré tout de suite ». Nouveau challenge, déjà, ponctué par 3 saisons parmi l’élite chez les jeunes. « J’ai joué en U17 et U19 Nationaux. J’ai progressé, je ne garde que de bons souvenirs de Clermont. Et puis je suis revenu à Aurillac pour jouer en N3. »

Grosse saison à Aurillac

De retour dans le Cantal en 2015, l’actuel n°17 du SOC joue. Se montre. Performe avec ses 4 buts et ses passes décisives. Au point d’être élu dans l’équipe-type de la saison de son groupe à seulement 19 ans. Trélissac le contacte alors pour franchir un palier en N2. « J’y ai signé et d’ailleurs j’ai joué contre le SO Cholet en championnat », se souvient-il. Avec notamment 9 buts en 48 matchs de N2, Marwane, deuxième de la fratrie des Elaz (sa grande soeur, 27 ans, est infirmière à Aurillac et son petit frère, 20 ans, est dans une école pour être éducateur spécialisé) tape dans l’oeil des recruteurs de Vitré, en Ille-et-Vilaine. « Je savais que c’était une équipe joueuse, ce qui correspondait à mes qualités. Le coach Michel Sorin m’a convaincu. »

L’éclosion à Vitré

En cet été 2018, le Corrézien ne savait pas encore qu’il allait vivre 6 mois intenses sous les couleurs vitréennes. Un bon début de saison en championnat, certes, mais aussi un parcours remarquable en Coupe de France, matérialisé notamment par une victoire éclatante face au Havre en 1/16e de finale…avec un dernier but signé Elaz. « J’avais déjà des contacts avec Concarneau et l’entraîneur Benoit Cauet qui me voulait absolument. Quand un tel joueur devenu entraîneur vous veut dans son équipe… C’était difficile de refuser de jouer en National en plus. Alors j’ai foncé ».

L’appel de Benoit Cauet

Dans le Finistère, le jeune homme poursuit sa progression sous la direction de l’ancien joueur du FC Nantes, du PSG ou encore de l’Inter Milan. Se frotte à des clubs plus huppés, des joueurs plus agressifs. Mais son talent, saute aux yeux, comme ce match éclatant face.. au SOC ce 30 août 2019. « Le SOC me suit depuis quelques années déjà. Les dirigeants me suivaient. À la fin de ma deuxième saison à Concarneau, je voulais changer d’air. Cholet m’a présenté son projet. Je n’ai pas hésité longtemps. »

« On tire tous dans le même sens »

Cette saison, les planètes semblent pour le moment alignées pour réaliser une grande saison. Marwane Elaz n’y est déjà pas étranger. « Franchement, ici à Cholet, j’ai trouvé une famille. Le coach Rossi est très bon, je sais qu’il va me faire passer une étape. Il y a un super état d’esprit dans l’équipe, nous sommes des amis. On tire tous dans le même sens et les résultats sont là. » Une dynamique aussi enclanchée grâce à l’absence totale de pression négative autour et au sein du club. « Chaque match est une autre histoire en National. On doit prendre les matchs les uns après les autres, sans jamais déjouer. On ne se prend pas pour d’autres. Nous sommes un peu une équipe qui vient de l’ombre avec beaucoup de joueurs qui évoluaient aux étages inférieurs encore l’année dernière. C’est aussi pour ça que l’on ne se met pas la pression. »

« Content d’être au quotidien avec des gars comme ça »

Ce qui n’empêche pas d’être ambitieux avant la réception du Red Star ce samedi à l’omnisports. Un duel de dauphins qui attirera sans nul doute tous les observateurs du championnat de National. « C’est un match important, bien sûr, on en a tous conscience. Mais ce n’est pas un tournant, loin de là. La saison est encore longue. Nous voulons rester invaincus chez nous, c’est ce qu’on s’est dit entre nous. La concurrence est saine, on s’entend tous très bien. Je suis vraiment content d’être au quotidien avec des gars comme ça. Je suis heureux ici  »

Tous les ingrédients sont là. Au jeune homme de Brive-la-Gaillarde et à ses coéquipiers de continuer à faire parler leur solidarité pour tutoyer les sommets.

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