Arrivé cet été en provenance du RC Lens, son club formateur, Moussa Sylla (21 ans) réalise un très bon début de saison avec le SO Cholet. Titularisé lors des 5 premières journées sur le côté droit du 3-5-2 de Stéphane Rossi, le défenseur se réjouit d’avoir rejoint les Mauges à l’intersaison. Rencontre avec un joueur humble et travailleur.
Moussa, comment vas-tu après ce début de saison ?
Moussa Sylla : Je me sens très bien. Je suis arrivé dans une équipe avec un groupe soudé où il a été facile de s’intégrer. Cela se passe super bien sur le terrain et en dehors avec mes coéquipiers.
Tu es arrivé au SOC à l’intersaison après une formation au RC Lens. À quel âge as-tu intégré le centre de formation des Sang et Or ?
À 12 ans. Je suis parti seul puisque ma famille est originaire de Région parisienne.
Tu as grandi à Paris ?
Oui, je suis né à Aubervilliers et j’ai grandi dans le 93. J’ai joué au FC Solitaire Paris dans le 19e arrondissement jusqu’à ma signature à Lens.
Tu gardes de bons souvenirs de cette période ?
Oh oui ! Je jouais avec les copains, on était une bande de potes. On a gagné la Coupe 93 au Stade de France, un souvenir énorme. C’était juste avant que je parte dans le Nord.
Tu jouais quel poste quand tu étais petit ?
Pendant la quasi-totalité de ma formation, j’ai joué en défense centrale. On m’a repositionné à partir des U17-U19 Nationaux au poste de latéral.
Pourquoi ?
Car j’étais trop petit ! On me disait que ma croissance était presque terminée et qu’il fallait de la taille pour évoluer à ce poste. C’est pour ça que j’ai glissé en tant que latéral droit.
C’est à ce poste que tu as également débuté en National 2 avec la réserve lensoise ?
Oui, j’ai fait 23 matchs en 2016-2017 quand je n’avais que 17 ans et 27 matchs (27 titularisations) la saison suivante.
Alors pourquoi es-tu parti en prêt ensuite ?
Car j’avais besoin de grandir et de quitter le cocon lensois. J’ai été prêté en National d’abord à Bourg-en-Bresse. J’ai joué 17 matchs en championnat. Franchement, ça m’a fait beaucoup grandir, j’ai découvert un autre monde. Et l’année suivante (2019-2020), je suis parti en prêt en Italie à Padoue (Serie C).
Que gardes-tu de cette expérience italienne ?
Padoue, c’était un pari pour moi. Je voulais voir ailleurs, découvrir une nouvelle culture. Le football italien est différent, avec énormément de rigueur. J’ai appris la langue. Sur le terrain, tactiquement, j’ai beaucoup évolué. Humainement, j’ai aussi beaucoup appris sur moi-même.
Malheureusement, tu n’as pas eu le temps de jeu que tu espérais…
C’est vrai. J’ai fait 3 apparitions en Serie C et je me suis blessé à la cheville. J’ai eu un mois d’absence, et quand je suis revenu je n’ai pas rejoué. C’est pour ça que nous avons décidé avec le club de revenir à Lens en janvier 2020.
Mais l’arrêt du championnat à cause du coronavirus a stoppé ton élan…
Oui, j’étais dégoûté ! J’ai rejoué 3 matchs avec la réserve et il y a eu le confinement. Je commençais à reprendre du plaisir. Mais bon, c’est là que j’ai eu les premières sollicitations.
Le SO Cholet t’a contacté rapidement ?
Ah oui, dès le mois de mars.
Tu as rapidement fait ton choix ?
Il y a eu 2 appels pour me présenter le projet, le club. J’en ai discuté avec mon entourage, on a réfléchi, mais clairement j’ai senti que c’était quelque chose de bon pour moi. Je sortais d’une saison où je n’avais pas beaucoup joué. Je cherchais du temps de jeu. Je voulais me relancer.
Tu es titulaire actuellement dans le système de Stéphane Rossi sur le flanc droit. C’est un rôle qui te plaît ?
Oui car je peux monter et apporter offensivement. Je peux mieux faire mais pour l’instant cela se passe bien.
Tu avais déjà évolué dans un tel système ?
Très peu. À Lens, j’ai toujours joué dans une défense à 4. C’est un nouveau système, je m’adapte. Je donne toujours le meilleur de moi-même quand le coach a besoin.
Comment juges-tu le début de saison ?
Même si on n’a pas marqué pendant la préparation, on n’a jamais douté. On savait que l’on était capables de marquer et de gagner des matchs, comme contre Sète (victoire 3-1). Malheureusement, il y a eu cette première défaite à Créteil, c’est dommage.
Comment expliques-tu ce revers ?
Je pense que nous n’avons pas fait un grand match, c’est clair. On n’a pas eu faim comme lors des premiers matchs. L’état d’esprit est super important pour notre équipe, et là nous avons été en-dedans à ce niveau. Après, Créteil nous a surpris par sa façon de jouer, avec beaucoup de longs ballons.
Pourtant, l’équipe a évolué en supériorité numérique…
Oui mais on n’a pas assez poussé. On s’est créé des situations mais il fallait faire beaucoup plus. Maintenant, nous devons réagir collectivement face à Orléans.
Comment ?
On s’est remis au travail, on bosse aux entraînements. On espère vraiment faire un bon résultat face à notre public.
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